Thierry  Portal

Thierry Portal est né en octobre 1968 à Tarbes de parents hôteliers à Lourdes. Il fait des études de cuisine classique mais très tôt, il ressent le besoin de s’échapper du carcan familial pour vivre seul.

Autodidacte, ce sont d’abord ses cousines et sa tante qui ont développé sa sensibilité à l’art. Puis, des rencontres comme celle avec Pascal Magis qu’il dit être son mentor. Ce grand coloriste se spécialisera dans l’art abstrait empruntant le chemin de la technique maîtrisée vers l’apogée de l’instinctif.

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Quand Thierry parle de sa peinture, il évoque la technique du glacis. Il peut faire 20, 30 couches de glacis. Ce qui importe pour lui, c’est le parcours de la lumière. Les rayons lumineux traversent ces multiples couches de couleur, se réfléchissent sur le support blanc et parviennent à nos yeux créant une impression de profondeur. Comme si la lumière provenait du dessous de l’œuvre elle-même.

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Il aborde la peinture par la matière en utilisant le pinceau et le couteau. Il cherche la sensation par la couleur, peu importe la forme comme Pollock et Rothko ou même Pierre Soulages dans son noir monochrome.

Thierry aime étudier la façon de travailler des peintres. Il dit copier beaucoup comme Picasso mais c’est pour mieux comprendre comment ils travaillent. « Mondrian est top pour voir la géométrie abstraite des couleurs ». Avec Delaunay, il étudie la gestion des toniques et des dominantes. Yves Klein lui a inspiré sa première œuvre participative « lips » reprenant sa conception de l’œuvre d’art comme la communication avec le monde.Fabienne Verdier l’impressionne par sa maîtrise du geste. Il aime beaucoup répéter un geste jusqu’à ce que le cerveau ne le commande plus laissant la place aux accidents liés au hasard qui le font avancer. Et, bien sûr, il évoque Calder pour sa recherche sur la cinétique. Pour ce travail, il privilégie des matériaux différents, l’altuglas, les résines polymères. Ces tableaux, faits de bulles et de ronds suspendus dans l’espace prennent vie avec la lumière.

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Le travail qu’il présente aujourd’hui au musée de Guéthary appartient à 3 séries distinctes :

• Le dripping, procédé pictural qui consiste à utiliser des coulures et des giclures

• Le pop art pour laquelle il utilise les vieilles techniques de peinture « a tempera »

• L’espace (space) basé sur les suites mathématiques de Fibonacci 

Nul doute que la belle lumière du musée mettra en valeur ces œuvres !

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Françoise DUPIN  "2019 Musée de Guethary"